Cette généalogie se comprend et s’analyse dans le cadre de l’ouvrage « Châteaubriant au Moyen Âge ».
Le lignage des Châteaubriant naît au début du 11e siècle. Pendant deux siècles, les prénoms donnés aux aînés alternent : Brient et Geoffroy. Cette répétition forge l’identité de la dynastie de Châteaubriant et le lieu de Château Brient, la principale terre du lignage.
- La lignée familiale de Brient jusqu’en 1116
– La lignée familiale de Brient, avec ses parents, son épouse et ses fils ne pose pas trop de problèmes, en sachant les limites de nos sources. En revanche, la génération des petits-fils de Brient 1er a soulevé des questions plus générales que le cadre castelbriantais. Aujourd’hui, la généalogie des Châteaubriant est claire : Brient II est le fils de Geoffroy 1er, et non pas de Geoffroy le Bâtard.
– Brient II est un seigneur reconnu, souvent présent près de son duc Alain IV (1084-1112). Il est entouré par ses vassaux, les chevaliers Alain de Moisdon et Rivallon de Soudan. Brient II est blessé à mort sur un champ de bataille que nous ignorons, en 1116.
- Les seigneurs de Châteaubriant au 12e siècle
– Brient II a au moins un fils, Geoffroy II. Ce seigneur peu connu, affermit son réseau de vassalité qui s’étend sur un vaste territoire, comprenant au moins les paroisses du Piré et de Coesmes au nord, Bain à l’ouest, La Chapelle-Glain au sud, Juigné à l’est, ainsi qu’en Anjou, notamment à Angers même. Il meurt en 1050.
– Son fils Brient a-t-il exercé son pouvoir de seigneur sous le nom de Brient III ? Nous n’en avons aucune preuve.
– Il a un fils Geoffroy III, dont la vie se passe presque entièrement dans un paysage politique bouleversé par l’omniprésence des Plantagenêts. Geoffroy III est un grand vassal du jeune duc Geoffroy Plantagenêt, puis devient un proche de la duchesse Constance et d’Arthur de Bretagne. Il fonde le prieuré Saint-Michel-des-Monts. Il meurt entre 1198 et 1202.
- Les temps des grandes alliances sur la Marche bretonne
– À travers la recherche de l’épouse, pour un lignage, c’est toute une politique de renforcement d’alliances entre les familles, de promotion sociale et politique.
– Au bilan, pour la Maison de Châteaubriant, ce sont au moins une alliance démontrée avec Ancenis (Geoffroy III épouse une Ancenis), une alliance quasi certaine avec Vitré (Agathe de Vitré avec Brient, père de Geoffroy III), une alliance possible voire probable avec Fougères (Guillaume, fils d’Henri de Fougères, aurait épousé une fille de Geoffroy de Châteaubriant), et une alliance hypothétique mais à ne pas rejeter avec La Guerche. Ces alliances concernent les principales Maisons de la marche bretonne.
